2- LES ACTIONS INTERNES MENEES DANS LE JURA

             2-1. Soutien moral.           

            Nous avons mis en place une écoute téléphonique. Une maman accepte de répondre à toute famille dans le besoin, pour lui donner des conseils ou simplement l’écouter, et partager avec elle ses difficultés.

Mais outre cette maman là, nous sommes aussi, chaque membre du bureau, amenée à apporter notre soutien aux parents.

             Les questions, inquiétudes auxquelles nous avons à répondre sont de tout ordre : grossesse et suivi, naissance, organisation à l’arrivée des enfants, allaitement, éducation, fatigue chronique des parents, mais aussi le deuil périnatal. 

            Nous nous efforçons de répondre au mieux aux attentes des parents, tout en apportant une réserve nécessaire : nous sommes avant tout des parents, nos réponses vont se baser sur les informations portées à notre connaissance par la fédération, mais aussi et avant tout sur notre propre expérience. Si à travers une écoute, nous pensons déceler une situation à risque pour la famille, nous les orientons immédiatement vers un professionnel avisé qui pourra les prendre en charge.

(en vrac, cela peut être les urgences médicales, la maternité qui les suit, le médecin traitant, le psychologue scolaire, le pédiatre, la sage-femme, etc…)

             Une de nos préoccupations est notamment ce qu’on appelle communément : « le choc de l’annonce ». En effet, a part les familles ayant suivi un parcours de procréation assistée, et qui sont davantage préparée à cela, il est fréquent que l’annonce d’une grossesse gémellaire (ou plus) soit un véritable choc pour la famille.  Au stress mêlé de joie qui habite généralement les futurs parents, s’ajoute, suite à cette annonce, de la peur.

La peur de ne pas pouvoir assurer. Financièrement, matériellement, physiquement, émotionnellement. Les papas se retrouvent confrontés à des situations auxquelles ils ne s’attendaient pas : faut-il changer de voiture ? faut-il réorganiser la maison, voire déménager ?

Les mamans se demandent comment elles vont le vivre : auront-elles assez d’amour à donner ? pourront-elles allaiter ? sauront-elles les reconnaître ?

Il y a généralement autant de questions que de situations. Cependant, les réponses qu’ils vont trouver ne sont pas toujours adaptées. La famille, les amis, les livres, le milieu médical et paramédical ne sont pas nécessairement eux-même préparés à cela, et par manque de connaissance du sujet, peuvent véhiculer encore plus de craintes que de réponses.

Les réflexions de l’entourage à l’annonce d’une grossesse gémellaire sont toutes plus farfelues les unes que les autres…. Au final, rien de tout cela n’est utile aux futurs parents, qui n’osent plus aborder le sujet, par crainte de ce qu’ils vont entendre.

             L’action d’écoute de l’association vise à briser le cercle infernal du stress. Par notre témoignage, par nos échanges, nous aidons les futurs parents à retrouver de la sérénité, et à pouvoir aborder les choses avec plus de positif.

 
             2-2. Rencontres.

             Il est fréquent que les nouveaux parents de multiples se sentent bien seuls. Les amis n’osent plus trop venir, de peur des les déranger, eux-même n’osent plus sortir, de peur de déranger, ou par trop plein de fatigue. Les conseils des parents de singletons leurs paraissent bien dérisoires par rapport à leur vie au quotidien.

            Nous proposons donc des rencontres, soit en famille, soit entre parents, afin de leur permettre d’échanger avec d’autres parents confrontés aux mêmes soucis, et ainsi, relativiser.

Chaque année, nous proposons donc :

·         L’assemblée générale suivie de conseils et discussions autour de l’organisation au quotidien.

·         Le pique-nique d’été : les familles entières se retrouvent, des liens se créent entre les enfants.

·         La sortie détente pour les mamans aux thermes de Lons-le-Saunier.

·         L’arbre de noël.

 

2-3. Communication.

 Afin de permettre à tout un chacun de se tenir informé de la vie de l’association, nous avons un bulletin de 3 numéros à l’année : le « multigalipettes ».

Ce petit journal comporte des infos sur l’association, les membres, des recettes, des infos pratiques, des témoignages, des petites annonces.

Il est également envoyé à tous nos partenaires sociaux, de santé et commerciaux, afin qu’ils ne nous oublient pas !! 

 2-4. Soutien matériel.

 Pour cela, nous avons une mise à disposition de matériel. Pour le Jura Sud et pour le Jura Nord, deux personnes sont responsables de sa gestion.

Poussettes doubles, poussettes triples, landaus, transats, porte-bébés, parc, pèse-bébé, etc… sont disponibles moyennant une petite contribution pour l’entretien.

 Des bourses ouvertes au grand public sont également organisées plusieurs fois par an. Généralement au printemps et à l’automne, sur le secteur Nord Jura, et sur le secteur Sud Jura, elles permettent à nos mamans de vendre et acheter des vêtements enfants et articles de puériculture.

 Des réductions nationales et départementales sont aussi possibles dans de nombreux magasins, grâce à la carte de l’association.

 Un partenariat avec une centrale d’achat « centrale des multiples » est organisé au niveau national, et permet à chaque maman, même du fin fond du jura d’être livrée gratuitement à son domicile, en couches, lait, petits pots, et autres articles de puériculture.  
 

 2-5. Revendications.

            Notre association siège au Conseil d’Administration de l’UDAF. Cela nous permet de faire connaître les difficultés que rencontrent les parents de multiples, dans leur vie quotidienne. 

Le projet sur lequel nous travaillons en ce moment, concerne les difficultés à trouver un mode de garde.

En effet, il est très difficile de faire garder des jumeaux, et je ne parle pas des triplés !! La majorité des assistantes maternelles ne peuvent les prendre, car elles ont rarement 2 places qui se libèrent en même temps. Sans compter que la plupart ont des agréments pour plusieurs enfants, mais d’âge différent.

Il leur est possible, via la PMI, d’obtenir une dérogation, mais elles sont de plus en plus difficiles à obtenir.

Les familles de multiples ne sont pas non plus prioritaires dans les crèches et autre halte-garderies, et chacun sait combien il est déjà difficile d’y trouver de la place pour un seul enfant.

            De ce fait, un des parents (le plus souvent la mère) est parfois obligé de prendre un congé parental afin de simplement assumer l’éducation et la vie de leurs enfants. Ce congé, pas forcément choisi, peut être mal vécu, le parent supportant alors d’autant plus mal son isolement social, ajoutant la fatigue morale à une situation parfois difficile financièrement. Pendant cette « pause professionnelle » le parent perçoit une allocation de la CAF qui s’arrêtera, comme le congé parental, au mois précédant le troisième anniversaire des multiples (sauf si un petit dernier suit). Or ce troisième anniversaire ne coïncide pas forcément à l’entrée en petite section de maternelle et comme la famille ne trouve toujours pas plus de mode de garde, le parent est parfois contraint de démissionner, il perd alors son allocation de congé parental et l’assurance de retrouver son travail d’où des difficultés socio-économiques supplémentaires pour la famille.

 Notre projet consiste à présenter toutes ces difficultés aux partenaires sociaux et aux administrations locales, afin de travailler ensemble à une amélioration de cet état.

Nous demandons une extension des autorisations délivrées par la PMI aux assistantes maternelles, et à être prioritaire sur le réseau crèches du secteur de résidence des parents.

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